Comment préparer sa rando bikepacking ?
On partage modestement avec vous un petit retour d’expérience sur 6 jours de VTT bikepacking entre Riez et Nice.
340 km et 8000de D+ depuis Riez jusqu’à Nice. L’idée était de faire un maximum de pistes et de sentiers.
Le vélo :
Un VTT semi rigide en acier de chez Niner. Il était équipé de la bagagerie bikepacking suivante :
– à l’arrière la sacoche oupost élite de Blackburn. Elle a l’avantage (et c’est la seule je crois) qui se fixe sur les rails de selle et est donc compatible avec une tds télescopique
– sur le cadre : la outpost élite M en taille haute. Parfaitement étanche, les sacoches Blackburn elite existent en plusieurs dimension.
– à l’avant : toujours du Blackburn mais la version standard. C’est un sac étanche tenu dans un support semi-rigide fixe au cintre via un support de type klickfix.
-pour la fourche : j’avais fixé 2 cages de la marque Dom.
et pour le cockpit : une petite sacoche auto-pilot de Road Runner bags.
Le chargement
À l’arrière : j’avais mis tous les vêtements et ma batterie externe (400g quand même !)
A l’avant : le matériel de cuisine et le matelas gonflable Thermarest, la nourriture, les mâts de la tente.
Dans les cages : la tente d’un côté (900g) et le duvet de l’autre (800g)
Au centre : cadre, le matériel de réparation, le réchaud, la cartouche de gaz.
Enfin, j’avais quand même emporté un sac à dos Camelback. Bien qu’un peu lourd, il s’est révélé assez pratique.
Le retour d’expérience
le vélo chargé a été pesé à 23kg ! Sans eau avec 2 dîners (lyophilisé), du muesli pour 2 pdj, et des fruits secs. Soit une charge de 10,5kg (y compris les sacoches). (NB : bien que nous fussions 2 (un beau subjonctif;)), vous aurez noté que c’est moi qui portait la tente et le matos de cuisine, mais c’est une autre histoire, ça aurait pu me faire gagner 500 ou 600g).
Rapidement, on se rend compte que les parties techniques en montée vont être impossibles (maniabilité du vélo) mais le pire s’est avéré être dans les descentes techniques. L’avant du vélo s’est révélé être très délicat à contrôler. Rapidement, nous avons décidé de charger dans nos sacs à dos la sacoche de guidon pour les descentes engagées , ce qui a grandement améliorer les choses. J’ai également réduit encore la pression des pneus (en passant à 1,6 et 1,8 bars) , avec un risque d’écrasement mais qui a grandement amélioré la maitrise du vélo.
La liste du matériel
Vêtement
- 1 cuissard
- 1 odlo manches longues
- 1 doudoune manches courtes
- 1 veste de pluie Showers Pass
- 1 paire de chaussettes
- 1 caleçon
- 1 short
- 1 paire de chaussures jogging light
- Sur moi: tenue compète vélo : maillot, cuissard, chaussette, chaussures vtt
Cuisine
- 1 popote titane
- 1 réchaud camping gaz bleuet
- 1 cartouche bleuet
- 2 tasse/ 2 spork
- 4 sachets lyophilisés
- 400g de fruits secs
- 400g de muesli
- Sachets de the / doses café
- 2 bidons 60cl
- 1 poche a eau camelback 3l
- 1 poche supplémentaire de 2l
Mécanique
- 1 caa
- 1pompe /demonte pneus / multi tool blackburn Big Switch Ratchet
- Rustines / plugger pour mèches tubeless
- 3 rislans
- 1 cordelette
- 1 mini tube huile Muc off
Camping et divers
- une tente Golite (900g) avec les mats
- un matelas gonflable Thermarest
- 1 housse de transport (80g)
- 1 batterie externe (20000mAh et 400g !!)
Le retour d’expérience
Nous n’avons dormi dans la nature que le premier soir : j’avais donc un peu trop de vêtement ( 1 cuissard pas utilisé, car meme en camping on peut faire sa lessive tous les jours et dans le midi ça sèche vite).
Dormir en pleine nature impose de planifier davantage pour l’eau et la nourriture ce qui était assez difficile à faire sur cette trace ( et j’avoue que nous n’étions pas trop chauds pour faire les longues ascensions avec 3l d’eau en plus !! d’autant plus que nous avons eu 2 jours de pluie).
Le sac à dos s’est avéré très utile pour alléger l’avant dans les descentes. Bien que très confortable, je pense que ça vaudrait le coup d’investir dans un modèle plus léger.
La bagagerie Blackburn : RAS. Très quali de mon point de vue. L’arrière ne bougeait pas trop grâce à l’armature et ne présente pas de signe d’usure. Elle permet d’utiliser la tige de selle télescopique qui est incontournable pour les descentes engagées que nous avons prises.
Pour les cages de fourche : elles sont normalement uniquement clipsées sur les supports. Elles ont eu tendance à ” sauter” quelques fois dans les descentes techniques (sans que je m’en rende compte tout de suite d’ailleurs : en VTT il faut regarder loin devant 😁). J’ai donc du rajouter des rislans pour fixer la cage à la fourche. Cette précaution ne sera utile qu’en VTT je pense.
Enfin, j’avais fait le choix de ne pas prendre de sacoches spécifiques pour les cages de fourche, c’est une erreur. Je conseille d’en choisir qui ont un passant pour passer la sangle. Mes sacs de duvet et tente avaient tendance à se déformer avec les secousses et à finir par glisser sous les sangles.
J’avais installé à la dernière minute la sacoche de de guidon (type porte bidon textile) de RRB. Je l’ai trouvée très pratique pour glisser un bidon, de la nourriture et mon téléphone pour les photos. Elle se serre et desserre d’une main, très pratique. C’est un choix que je re-ferais sur d’autres sorties.
Point mécanique important : je n’avais emporté qu’une mini dose d’huile pour 2. C’est largement insuffisant, surtout s’il pleut averse pendant des heures. Une dose permet de huiler 2 fois. Il en aurait fallu au moins 4. Nous nous sommes arrêtés 2 fois dans des garages. Le manque d’huile peut ruiner votre sortie (et votre transmission !)
Enfin, quelques détails sur le vélo. J’avais monté des pneus Teravail Ehline en tubeless en 2.5 et 2.3. C’était un bon choix : avec une bonne adhérence sur les pistes et singles mais aussi tout à fait satisfaisante sur la route.
Comme sur la plupart de mes vélos, la selle est un SQ Lab particulièrement confortable en VTT surtout avec de longues heures d’ascension.
J’avais également changé le plateau pour un 28 dents ovale de specialites TA.. 28×50 c’est ce qu’il faut pour un petit gabarit comme moi avec un vélo chargé !
Enfin, plus que jamais la pression des pneus est déterminante mais il vaut mieux tester avant..J’avais au final 1,6 bar devant et 1,8 bar à l’arrière.
En conclusion
Le choix du matériel s’est avéré
Le choix du matériel pour une sortie bikepacking est vraiment important et il n’y a pas de secret : il faut tester avant de partir ! C’est en forgeant qu’on devient forgeron 😉
