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Blog Jour de Vélo

On a testé le Headlands 2 de Marin Bikes

Le Headlands 2 de Marin Bikes

On a testé le Headlands 2 de Marin Bikes !


Jour de Vélo est revendeur de plusieurs marques de gravel (Bombtrack,Breezer, Cube, Fuji, etc..) mais il est vrai que nous avons un attachement particulier à la marque californienne.


En effet, on a encore l’occasion de rouler sur les VTT Marin du début des années 90 alors ça créé de l’attachement. Un autre point renforçant le facteur sympathie de la marque est son originalité : la plupart des modèles de Marin affichent une certaine originalité par rapport au reste de l’industrie avec des parti-pris significatifs sur la géométrie et le choix des équipements. Ne serait-ce que la déco !

Présentation du vélo :

Le Headlands 2 est le vélo haut de gamme de la gamme gravel. Il est construit en fibre de carbone unidirectionnelle qui permet de concentrer la résistance et l’élasticité dans la direction souhaitée.

Niveau équipement :

le vélo est équipé en Shimano GRX 810 mono plateau : dérailleur ar GRX 810, étriers et levier GRX 810. Le pédalier est un FSA Gossamer Pro plutôt assez standard.


Les roues sont des roues Marin Tubeless Ready.
Le vélo est équipé d’une tige de selle télecospique Tranzx
les autres périphériques sont des périphériques Marin (cintre, potence)

Avec un prix de vente public de 2899€ (prix 2020, attention il passe à 2999 en 2021), on peut dire que le Headlands 2 est à un niveau de prix comparable à la concurrence (le Jari 1.1 Carbne de fuji par exemple).

Prise en main du vélo :


Ce qui surprend à la prise en main du vélo, c’est la potence très courte : 60mm.
Mesurant 1,79m et hésitant souvent entre le 54 et le 56, j’ai pensé que cette potence courte pourrait me convenir. ça n’a pas été le cas, car le Headlands possède comme la plupart des autres gravel de Marin une position très relevée (le stack est ici de 60 cm !).

Le cockpit du Headlands
Une potence de 60mm sur un taille 56

Autre détail : le vélo est équipé d’un nombre incroyable d’oeillets pour fixer des sacoches bikepacking. Cela peut sembler superflu mais il faut reconnaitre que la fixation des sacoches bikepacking avec des sangles présente un risque important d’abrasion des tubes et d’endommagement de la peinture : fixer ses sacoches avec des vis peut donc présenter un certain avantage .
Le problème est que peu de fabricants proposent ce type de sacoches mais ce pourra être l’occasion de se tourner vers des petits fabricants indépendants (il y en a de plus en plus , voir ici l’article de Bike Café à ce sujet “Les rookies du bikepacking”)

Le Test : confort, confort, confort

J’ai pu testé le vélo sur la sortie jour de Gravel du 19 juillet soit 65km et je l’avais testé auparavant sur 2 AR vélotaf ( 2 x 45km), soit 150km environ dont une sortie de plus 3h.
Verdict : j’ai été bluffé par le confort du vélo. On entend souvent que le carbone filtre bien les vibrations mais peut rester rigide, c’est peut être vrai mais pas avec le Headlands (je n’ai pas testé d’autres carbone gravel , uniquement des vélos de route). Le vélo m’a impressionné sur des bosses en pavé prises à bonne allure : je m’attendais à décoller comme je le fais avec mon Four Corners (pourtant en acier) et bien non ! Le vélo absorbe très bien les chocs.
A tel point que je pensais que le Headlands avait une géométrie davantage typée gravel que les autres vélos Marins et bien après vérification, il n’en est rien. Le Headlands a exactement la même géométrie que le Nicasio 2 (en acier) et le Gestalt (alu avec des bases plus courtes de 5mm), c’est donc le carbone qui fait tout le boulot.
C’est impressionnant : le vélo semble donc bien plus “mou” que le Nicasio 2 (acier) . C’est le vélo le plus gravel de la marque !

Les équipements :


on a beaucoup apprécié les manettes GRX très agréables à la prise en main aussi bien la cocotte elle-même que les leviers de freins qui présentent un avant aplati assurant une meilleure prise en main.
Pour la transmission, on regrette le choix d’un plateau de 42 dents, on aurait préféré 40 (mais notre préférence ira plutôt vers un plateau Osymetric en 42 qui permet de mieux passer les bosses).
Les pneus Schwalbe G-one All round font le job, ils sont plutot à l’aise partout mais leur longévité n’est pas toujours au top.

Coté transmission : le dérailleur GRX 800 impressionne. Ca passe parfaitement, c’est précis et rapide. On a beau dire que les groupes moyenne gamme font le job, on sent quand même une différence notable dès qu’on passe au haut de gamme (et heureusement car le prix s’en fait sentir).

Dérailleur Shimano GRX 812


Le freinage Shimano avec les étriers GRX 800 est juste fantastique : très puissant avec une bonne attaque.
On a bien aimé la tige de selle télescopique qui apporte un petit plus dans les descentes techniques mais la manipulation du levier de frein pour la commander n’est pas des plus aisées surtout quand on est déjà engagé dans le descente (et parfois déjà en train de freiner). C’est aussi assez cool au feu rouge pour poser le pied à plat mais ça ne reste pas l’équipement indispensable.

Verdict :

Le Headlands 2 est un vélo fait pour les chemins : sa position est davantage adaptée à une conduite sur des sentiers un peu techniques ou accidentés que pour avaler les km. C’est d’ailleurs le parti pris de Marin qui propose ce vélo avec la potence très courte de 60mm.
Au final, on pourra conseiller ce vélo à tous ceux-elles qui veulent un vélo léger et sont prêt-es à s’aventurer hors des sentiers battus tout en conservant du confort. C’est donc un vélo très polyvalent.

A noter que le Headlands existe aussi dans sa version 1 proposée à un prix de 2499€ (prix 2021) avec une transmission Sram Apex.